Une chambre à soi/ Lait et miel, deux lectures féministes (LC)

Chers lecteurs,

Je suis ravie de vous retrouver avec ce nouvel article.

Cet été, j’ai eu l’occasion de lire deux livres qualifiés de féministes, de deux époques et genres différents.

1-Une chambre à soi de Virginia Woolf , lecture commune avec La petite créature

 

Cette adorable copinaute et moi avons deux points communs: une passion pour la culture et le féminisme.

Il se trouve que ce fut pour nous l’occasion de lire cet essai classique de cette célèbre autrice.

Merci à Marine pour avoir accepté de le faire avec moi!

A. Résumé (source Fnac):

 » Je sais, vous m’avez demandé de parler des femmes et du roman. Quel rapport, allez-vous me dire, existe-t-il entre ce sujet et une « chambre à soi » ?, interroge Virginia Woolf en ouverture d’une conférence sur le féminisme qu’elle dispensa aux étudiantes de l’université de Cambridge. Avec une irritation voilée d’ironie, Virginia Woolf rappelle dans ce délicieux pamphlet comment, jusqu’à une époque toute récente, les femmes ont été savamment placées sous la dépendance spirituelle et économique des hommes et, par voie de conséquence, réduites au silence. Il manquait à celles qui étaient douées pour affirmer leur génie de quoi vivre, du temps et une chambre à soi.  »

Nos exemplaires venaient des éditions 10/18 et faisaient 176 pages.

B. Mon avis:

1. Rappel: qui est Virginia Woolf

Il s’agit d’une célèbre autrice brittanique connue notamment pour ses oeuvres : « Mrs Doloway », « L’échelle de Jacob », « Orlando », « La promenade du phare »…. Elle s’est malheureusement suicidée en 1941 (elle avait  alors 53 ans) et a été une figure marquante littéraire londonienne.

2. Le point négatif:

Je suis d’accord avec Marine sur un point: il ne fut pas évidemment pour moi de rentrer dans ce livre tant il est parfois écrit comme un roman avec des descriptions des moments notamment qu’elle a pu passer avec d’autres femmes à l’université.

3. Ses aspects positifs:

Pour moi, « Une chambre à soi » pose les bases de la théorie féministe: être une femme indépendante financièrement mais aussi disposer vraiment de moments à soi (sans être constamment dérangée par ses enfants ou conjoint) afin de pouvoir créer. Bien que cela paraisse évident aujourd’hui, ce n’est pas toujours appliqué réellement et encore moins à l’époque de l’autrice, au début du XXème siècle.

Il y a aussi les deux manières qu’ont les femmes d’être féministe, soit être dans la féminité soit en agissant de manière plus masculine, Virginia Woolf évoque Jane Austen et Emilie Brontë comme exemples d’écriture qui relève plus du premier cas.

Sans oublier la question de hiérarchisation des sujets: la mode et la beauté vus comme futiles car féminins et le sport, la guerre plus intéressants car plus virils.

Bref, si vous vous intéressez au sujet, n’hésitez pas à vous plonger dans ce livre, vous y trouverez beaucoup de concepts féministes que l’on utilise encore aujourd’hui.

N’hésitez pas à faire abstraction des quelques descriptions et du vécu de l’autrice au moment où elle écrit le livre.

La critique de « La petite créature » sur le livre est à lire ici.

 

2. Lait et miel de Rupi Kaur

J’ai ensuite enchaîné avec des poèmes féminins et féministes.

A. Résumé (source: Fnac):

voici le voyage d’une
survie grâce à la poésie
voici mes larmes, ma sueur et mon sang
de vingt et un ans
voici mon cœur
dans tes mains
voici la blessure
l’amour
la rupture
la guérison

– rupi kaur –

 » lait et miel est un recueil poétique que toutes les femmes devraient avoir sur leur table de nuit ou la table basse de leur salon. Accompagnés de ses propres dessins, ses poèmes, d’une honnêteté et d’une authenticité rares, se lisent comme les expériences collectives et quotidiennes d’une femme du XXIe siècle.  » Erin Spencer –?Huffington Post 

L’exemplaire que j’ai vient des éditions Pocket et contient 208 pages.

B. Mon avis:

1. Le point négatif:

Ces poèmes sont rassemblés en quatre parties: l’enfance, l’amour, la rupture et la guérison.

Je dois reconnaître que je ne me suis pas reconnue dans la première partie, soit son enfance.

Cette dernière parle beaucoup d’une vision particulièrement négative et presque « traditionnelle » que peuvent avoir les hommes de sa famille envers elle sans oublier les violences qui peuvent s’exercer vis à vis d’elle car elle est une femme.

Peut-être est-ce parce que je ne l’ai pas vécu, que je ne connais pas la culture indienne? Je ne sais pas.

J’avais peur pour la traduction des poèmes mais je l’ai trouvé particulièrement réussie. En tout cas, cela ne m’a pas gênée.

2. Les points positifs:

Même si son enfance m’a moins parlé, j’ai trouvé  les autres parties particulièrement belles et authentiques  lorsqu’elle parle d’amour, de rupture, de guérison avec tout ce qu’elle implique de tragique notamment.

Sans oublier le fait qu’une certaine sororité s’installe avec d’autres femmes au fur et à mesure de la lecture.

Les illustrations rajoutent de l’émotion et beauté aux poèmes.

3. Conclusion:

Si vous vous voulez allier féminisme et poésie, foncez vers ce livre. Vous éprouvez autant d’émotions que la beauté des mots même traduits.

 

Merci pour avoir lu cet article!

Avez-vous lu ces livres? Qu’en pensez-vous?

 

 

 

13 réflexions sur “Une chambre à soi/ Lait et miel, deux lectures féministes (LC)

  1. roijoyeux dit :

    coucou ça faisait longtemps que je n’étais pas venu te voir, j’espère que tu vas bien !! … Je ne me sens pas concerné par ces livres, à part que Virginia Woolf était joyeuse … il faudra que j’écrive sur elle. Bisou et bonne rentrée !!

  2. Bénédicte dit :

    Je connais un tout petit peu Virginia Woolf (pour avoir lu Mrs Dalloway), et il faudrait que je poursuive ma découverte… Autrement le recueil de poèmes a l’air intéressant !

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